Lourde est la tâche de faire honneur à un héritage aussi important que celui de Diablo. Par ses licences et les univers qui les accompagnent, Blizzard a marqué l’industrie du jeu vidéo et plus largement la pop culture. Loin d’être le premier du genre, le hack’n slash du studio est tout de même considéré comme fondateur. Diablo IIremonte déjà à 23 ans et l’épisode est aujourd’hui encore réputé comme le meilleur de la franchise.
Cela pourrait bien changer du jour au lendemain. Après un troisième épisode en demi-teinte qui n’avait pas su convaincre la communauté que dans ses dernières années de service, voici venu Diablo IV. Cela fait maintenant onze ans que les joueurs attendent un véritable renouveau de la franchise. Les équipes de développement nous ont longtemps promis un retour digne de ce nom, mais qu’en est-il de ces promesses? Décidé à redorer son blason, le studio a mis les bouchées doubles, voire triples, et livre une expérience au-delà de nos espérances.
Le retour aux sources
Pour faire de Diablo IVun jeu réussi, il fallait bien évidemment lui rendre son charme d’antan. À l’arrivée de Diablo III, les fans découvraient avec horreur que l’ambiance gore et gothique d’autrefois laissait place à un monde presque vif et coloré. Ce faux pas côté direction artistique couplée au reste des soucis au lancement n’avait pas joué en la faveur du jeu.
Depuis, le troisième épisode a eu le temps de se rattraper et de peaufiner son expérience. Onze années durant, les équipes en charge du jeu ont pu utiliser cette aventure comme terrain d’entraînement afin de préparer le chapitre suivant, et ça se sent. Les habitués s’accorderont à dire que Diablo IVs’impose comme la meilleure fusion entre les deux volets précédents.
Le gameplay moderne vient s’associer à une direction artistique digne des angoisses de Diablo II. Si les différentes sessions de tests confirmaient déjà ce sentiment dans la première zone du jeu, les fameux Fractured Peaks, la version complète prouve que ce nouveau souffle s’étend sur l’ensemble de l’aventure.
Montagnes, déserts, marais ou plaines: les différents biomes et régions de Diablo IVjouissent tous d’une maîtrise artistique quasi parfaite. Là où Diablo III n’arrivait pas à maintenir une continuité à travers les différents environnements, le dernier épisode réussit à jouer les équilibristes entre diversité et régularité. Qu’il fasse jour ou nuit, même les zones les plus lumineuses arrivent à exprimer les ténèbres de Sanctuaire. La franchise retrouve enfin son identité. Pour fêter cette réussite artistique, il sera même possible de plonger réellement dans le monde de Diablo avec une exposition exclusive à l’Atelier des Lumières de Paris le 15 juin prochain.
Une évolution maîtrisée
Diablo IV s’accompagne également d’un lourd fardeau qui est le suivant: comment réussir à adapter un gameplay efficace, mais vieillissant? Notre façon de jouer a complètement changé ces vingt dernières années, si bien que nous n’approchons plus les jeux de la même manière. Les novices de la licence s’en sont vite rendu compte lors de la sortie de Diablo II Resurrected. Malgré son lifting visuel réussi, le fonctionnement complexe du titre en avait découragé plus d’un.
Pourtant, la progression et le système de caractéristiques qui lui sont propres participent activement au sentiment d’immersion digne des RPG de l’époque. Il convient alors de réinventer la formule pour y intégrer ce même ADN dans un emballage plus digeste. Si cette tâche peut paraître difficile voir impossible, Blizzard relève le défi haut la main. L’arbre de compétences que propose Diablo IVest vaste et permet à chaque joueur de forger sa propre expérience.
Il existe bien plus de compétences qu’il n’y a de boutons d’attaque, forçant le joueur à effectuer des choix précis pour construire un gameplay autour de six pouvoirs. Cela permet de simplifier la progression tout en offrant une large versatilité, sans compromettre la complexité. Avec un total de 63 points à répartir (en comprenant les montées de niveau et les bonus supplémentaires), les possibilités sont titanesques. La compréhension des nombreuses descriptions de sorts pourrait cependant décourager les joueurs les moins habitués. Accrochez-vous, Internet croulera bientôt sous les guides d’équipements et de sorts.
Côté expérience de progression, que les loups solitaires se rassurent: la transition massivement multijoueur du titre se fait avec aisance et ne vient en rien endiguer l’expérience habituelle de la franchise. En réalité, la présence d’autres joueurs dans certaines zones et l’apparition d’événements sporadiques et spontanés permet même d’apporter un niveau d’immersion supplémentaire: Sanctuaire paraît vivant.
Les joies de l’exploration
Reste une bête noire qui inquiète les vétérans: la progression en monde ouvert. La franchise Diablo profitait jusqu’alors d’une certaine linéarité, efficace pour le game design et l’organisation d’une aventure facilement rejouable à différents niveaux de difficulté. Dans Diablo IV, les choses fonctionnent désormais différemment, et il était temps.
Une fois l’introduction passée, le joueur se retrouve libre de ses mouvements. Les trois premiers actes sont accessibles sans restrictions et permettent de suivre l’histoire dans n’importe quel ordre. Ce sentiment de liberté est une première pour la série et fait souffler un vent nouveau sur une formule éculée . Malgré son point de vue par le haut, le jeu arrive à nous plonger dans un open world captivant qui pousse sans cesse à l’exploration.
Quêtes principales et secondaires s’entremêlent pour nous faire visiter les moindres recoins de la carte. Les zones sont intelligemment construites et se suivent avec une fluidité remarquable. Tout comme l’ont si brillamment réussi Breath of the Wild et Tears of the Kingdom avant lui, l’organisation du monde et de la trame narrative de Diablo IV nous motivent à nous perdre des heures durant dans les méandres de Sanctuaire. Nous tairons les tenants et aboutissants du scénario tant celui-ci mérite d’être apprécié sans aucun spoiler. Nous pouvons cependant vous assurer que vous attendrez les saisons et extensions d’une impatience maladive.
Pour permettre une aventure libre, mais adaptée à la progression du personnage, les niveaux des zones sont synchronisés avec le vôtre. Cela concerne la majorité des passages nécessaires, mais le monde n’hésitera pas à vous retenir à l’aide de zones au niveau verrouillé, généralement bien au-delà de vos capacités. Malgré ce scaling, les mouvements et attaques des monstres deviennent plus complexes à mesure des pérégrinations pour amplifier le sentiment de difficulté. Une fois la campagne terminée, il devient ensuite possible de créer une partie en désactivant la campagne, laissant la possibilité d’explorer encore plus librement et facilement. Ce genre de partie permet à l’ensemble du monde d’évoluer au fil des niveaux et d’en accentuer la complexité. Il existe donc une multitude de façons de jouer pour profiter de Diablo comme jamais auparavant.
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11 commentaires
Ce film est vraiment incroyable
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Un bon jeu est un jeu solo, dés qu’il y a du online c’est pour masquer un scenario bidon et un manque d’ambition. c’est juste un WoW-like et plus un Diablo, qui d’ailleurs se jouait solo et dans l e 2 les niveaux etaient regénérés à chaque démarrage du jeu et donc rejouables sans lassitude.
Franchement diablo 2 difficile à jouer ?! je sais que les jeunes actuels ont une baisse d’intelligence et des problèmes cognitifs (merci les réseau sociaux) mais pas à ce point là sinon la prochaine playstation ressemblera aux consoles Atari : un stick un bouton…Répondre
Diablo 2 et 2 LOD c’est tout simple, c’est du véritable Hack N slash pour le coup, Farm, Farm, farm, jusqu’à temps d’avoir un niveau convenable pour passer à la suite, le pvm étaient génial, ça t’apprenais déjà les bases du pvp.
Depuis diablo 3 ça ressemble plus à un mix de Hack N slash et Meuporg 🤣Répondre
On dirait que jdgeek n’a jamais connu d’autres hack and slash que Diablo 2.
Parce que depuis, ça fait longtemps qu’il n’est plus la référence. Qu’on parle de Path of Exile , Lost ark …ou même Grim Dawn qui reste pour moi la référence, Diablo 4 ne fait rien de nouveau et ne peut se targuer d’être une référence de quoi que ce soit.
On hallucine sur la “complexité de Diablo 2” . Vous êtes allez demander à qui ? A des teube de service ? Y pas plus simpliste que l’arbre de compétences de Diablo 2…..
Ça promet……
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Faut être quand même sacrément arraché pour mettre totk et diablo4 sur le même plan. Activision est prêt à traire la vache de la nostalgie, mais maintenant on est prévenu. Combien la rédaction a t elle touchée pour ce publireportage ?
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“un troisième épisode en demi-teinte”
-> Compétences nulles et mal équilibrées qui fait que tout le monde joue la même chose de la même manière, équipé pareil ?
-> 95% des interactions du jeu autre que taper c’est casser des pots, jarres et autres contenant ? (pour ne rien obtenir)
-> coloré comme “mon petit poney” et le niveau spécial a juste confirmé cette idée, car ça ne changeait pas vraiment du reste du jeu ?
-> Enchère en argent réel ?Ce n’est pas une “Demi” teinte là, c’est une teinte complète de produit qui sont du “renflement brun”. LAWL.
Ils avaient seulement décidé de faire un truc merdique vaguement potable pour traire ceux qui jouaient encore a Diablo 2 et ça s’est vu. comme “Diablo Immor(t)al” d’ailleurs.
C’est pour ça qu’ils vont essayer de faire un “vrai” “Game as a Service” (paye toute ta life vache à lait) de qualité pour ratisser plus large et plus longtemps.
Ce jeu est le symptome de la métastasisation des grandes compagnie de jeu vidéo (EA, Capcom, Activision, Blizzard, etc) : ces compagnies ne font pas des jeux mais des pompes à fric.Répondre
Pour repondre aux petts rigolos comme bruno: tu as déjà joué a wow pmus de 20 minutes pour oser dire que diablo4 lui ressemble? Sérieusement ?
Jai 40 ans et désolé mais dianlo2 était hyper rigider et casses burnes sur plein de sujets. Dans le style, poe est largement meilleur.
Et oui, une fois bien lourdement patché, diablo 3 était excellent, et malgré le pavé plein de mauvaise foie de anne, fun et relativement varié (anne na pas du retoucher au jeu ces 5 dernières années).
Bref ‘es gros geeks rageux vouse faites bien marrer. Spéciale dédicace a bruno qui, quand je le lis, me faire dire que c’est pas un problème d’âge l’absence d’intelligence crasse ;’)Répondre
trop cher, classes banales, de quoi attendre les soldes
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6mois pas plus avant que tout le monde lâche ce jeu qui n’est que l’ombre de lui même …
Les jeu triple AAA ont tous de la 3d a gogo et des animations de partout dans le décors, la météo, le temps qui passe etc …
La il y a rien ! un H’N’S transformé ou déformé en speudo mmorpg ! ou maintenat il faut attendre d’autres joueurs pour taper des gros boss ou l’ajout des fameux WORLDBOSS bien pompé ou copiés sur les autres jeux ! dont un certain WOW qui a force de faire n’importe quoi est devenu JSJRPG traduire par un Jeu Sans Joueurs rpg !
Comment on peut a part avoir que des spécialistes gamer de moins de 15ans d’age mental nous sortir qu’il est parfait hors que c’est le même que diablo 3 mais en plus beau ! et rien d’autres ! toujours les mêmes classes !!! toujours le même systeme de jauge de sort en visuel ! toujours la même mecanique de farm de craft de quetes de tout ! toujours la même vue ! c’est un diablo immortal mais sans les plateformes mobiles ! et pourtemps pas de difference avec immortal …
C’est un jeu ou il aurai fallu changer d’angle ou de personne (vue) quand il y a un world boss … quand je vois ce que fait genshin impact et db4 je suis mdr !!! bref il se sont pas cassé la tête ! ils ont surtout travaille les mircos transactions et boite a fric le reste restant une reprise sans saveur de ce que fut db3 …Répondre
leduk > Pour DB2 quand tu es limité par la technologie et que tu simule en mode vue asymétrique style novateur pour l’époque un jeu venant de nul part car complétement différent de db1 le jeu était ce qu’il était mais il étais génial pour cette époque ! avec tout les bug et problèmes qu’il avait … et ne plus tu avait des mod/cheat pour tout avoir dans le jeu c t assez fun …
Et quand tu dis hyper rigide, développe car je vois pas a cette époque ce que tu pouvais demander de plus … ou tu mélanges maintenant au passé … et la effectivement certaines chose était moins fluide / moins facile /moins cohérente que maintenant ! mais en 2000 il fallait pas demander la lune !Diablo 3 est en faite une remasterisation du 2 mais a la difference du 4 et d’immortal, il y a eu un bon technologique ! en tout points sauf en 3d a la genshin ou en fluidité/rotation des persos et animations … mais le jeu sortit en 2012 ! 12 ans après !!!!
Rappel le premier diablo qui fut assez transparent comme jeu a l’époque date de 1996 …
Donc la en 2023 soit 11ans après le db3, il y a quoi comme évolution ou révolution ? il est passer en mode mmorpg ! et liaison internet en permanence ! et la révolution passe par des event a la con que tu ne peu faire seul ! A QUAND UN MODE PVP ! mais un vraie mode alors … avec plein de PK !!! comme dan spas mal de jeu qui vont pourrir l’expérience des autres qui veulent juste farm etc … bref ou sont passées ces 11 année de recherche ? a faire immortal ? qui n’est qu’un spin off transmedia ?? NON
Alors elle est ou l’évolution a part les micros transaction et le pay to win ? bref il y a rien de rien dans ce jeu …Répondre
Diablo 1 était déjà multi…
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